Lune rouge et autres animaux familiers
Postface : « Captivités », par Vincent Pélissier Il faut rappeler que Dolorès Marat a depuis longtemps photographié beaucoup d’animaux — sans pour cela risquer le moins du monde l’emploi de photographe animalière —, et que toujours ils sont affectés de solitude. Il existe bien dans son album certaines images d’ensembles, un vol d’oiseaux, une troupe de cavaliers, mais ils sont si lointains, si disséminés dans l’étendue d’un désert ou d’un ciel, qu’à leur tour et collectivement ils sont très seuls. Et il ne s’agit donc jamais de photographies de singes, de girafes, de hiboux, mais de celles d’un sujet singulier, élu dans sa solitude, et