J’y suis, j’y suis toujours
On ne subsiste guère que de se confronter au monde et à sa propre histoire, mêlant souvenirs et méditations sans cesse renouvelées auxquelles contraignent la vie personnelle non moins que les développements parfois exténuants des sociétés où elle se tient. Dès lors, « y être, y être toujours », c’est bien dire, au-delà de toute lassitude, le refus d’accepter l’ordre nauséeux des choses. On n’hésiterait pas à nommer, ainsi que le réclamait André Breton, celles et ceux avec qui l’on partage, ou ne partage pas, l’élan charnel d’exister. Ce livre n’a pas d’autre objet. Il n’a d’autre nécessité, que l’exigence de se tenir ainsi à hauteur d’homme,