[…] Comme toute religion, celle des lettres s’appuie sur une hiérocratie, celle des écrivains, dont on constate, après coup, qu’ils avaient vocation à se faire les interprètes de leur temps parce qu’ils en avaient l’expérience idéale-typique. La littérature ne naît pas d’elle même. C’est au monde qu’elle emprunte sa substance.
P.B.
Ses inventions formelles, si elles ne répondent pas aux nouvelles exigences de la vie, de la réalité, se ramènent à des jeux byzantins. […]
Deux essais, l’un sur Julien Gracq, l’autre sur Claude Simon, constituent ce petit volume. Pierre Bergounioux nous permet de lire ces deux auteurs dont les manières et la matière d’écriture sont si dissemblables, comme les interprètes du temps qui les a vu naître et vivre. Tout deux ont connu une même épreuve, et en partie construit leurs œuvres sous le choc de l’effondrement général que constituèrent, pour la vieille société où ils avaient vu le jour, la guerre de 14 – 18 puis la défaite de 1940.
Imprimé en deux couleurs sur vergé blanc 90 gr, couverture en Curious Metallics rouge 300 gr à rabats, composé en Baskerville corps 11 pour le texte et en Helvetica pour la couverture, cahiers cousus, dos carré collé, tirage limité à 800 exemplaires.