Petit traité de la marche en plaine
Sur la pointe des quatre mille mètres, l’homme des glaciers sublimes, confondant la grandeur et le nombre, s’émerveille bonnement du dédale de sommets qui l’entourent. S’ouvrant sur une ironique adresse à Ramuz et aux conquérants des cimes et des sommets alpins, tirant gloire ou ravissement éphémères de leurs exploits, ce splendide texte de Gustave Roud plaide pour une expérience de la marche en apparence plus modeste mais combien plus profonde. Le poète fut, en effet, un grand arpenteur des collines du pays vaudois, marcheur nocturne souvent, rendant visite à un ami ou errant sans prétexte ni but. Nombre de ses textes et