La Violence : oui ou non
Rédigé aujourd’hui, c’est à dire à l’heure des grands émois insipides que tolère la domination du capital et de la technologie quand elle ne les formule et ne les dissémine pas elle-même, malgré les catastrophes et les défaites accumulées, ce livre eût mérité un autre titre que l’on se plaît à imaginer ainsi : Misère de l’indignation. La violence, oui ou non, sans le point d’interrogation attendu, a paru en 1986 en Allemagne, dans un contexte de révolte antinucléaire, après l’explosion de la bombe civile de Tchernobyl. Les mobilisations massives qui en sont le prétexte et l’objet ne concernent alors pas seulement l’industrie nucléaire mais