Nous devrions peut-être nous engager dans la moindre marche avec un esprit d’éternelle aventure sans retour – prêts à renvoyer nos cœurs embaumés comme des reliques vers nos royaumes affligés.

Henry David Thoreau

Les essentiels

Dirigée par Paule du Bouchet

Un nom de collection peut être un symbole, un signe, un sigle ; il peut être un logo, un graphisme. Mais parfois il arrive qu’il porte sens, très simplement : celui du mot qui le désigne. Les essentiels, donc. Le nom de la collection s’est imposé simplement, dans la plus grande évidence.

Parce que, condensé en un texte court, le propos d’un auteur qu’il importe de connaître peut devenir tel. Parce que cet « essentiel » là, s’il ne suffit pas à parcourir l’entièreté d’une oeuvre, emplit néanmoins son office : témoigner fortement d’une vision ou d’une pensée. Parce qu’enfin, à parcourir une collection « d’essentiels », ce que l’on arpente c’est un chemin sûr dans l’histoire de la littérature.

Les textes qui ont vocation à exister dans les essentiels ont un dénominateur commun. Ils ont pour origine et pour inspiration un même fil rouge : une plongée fascinante dans cet âge d’or de la littérature que représentent cinquante années des plus prestigieuses revues littéraires européennes, entre 1920 et 1970. Des textes alors choisis ou écrits par les plus grands écrivains du XXe siècle.

Ces pépites de la littérature étaient jusqu’alors voués à rester celés dans ces écrins éphémères que sont les revues littéraires. Avec Les essentiels, elles retrouvent vie. De fait, c’est à une pérennité retrouvée que nous convie cette nouvelle collection.