Née à Rio de Janeiro en 1940, Regina Célia Colônia a passé son enfance dans divers pays du sous-continent américain, suivant ses parents qui vécurent plusieurs années auprès de peuples amérindiens des Andes, du Chaco et d’Amazonie. C’est dans cette expérience de vie, qu’elle devait renouveler à l’âge adulte, cette fois parmi les Indiens du Brésil, que Colônia a puisé l’immémoriale modernité d’inspiration de Sumaymana, recueil unique aussi bien dans son oeuvre d’écrivain — elle a donné par ailleurs deux volumes de nouvelles et de contes -, que sans équivalent dans le panorama de la poésie brésilienne. Paru voici tout juste quarante ans, il a été salué par de nombreux contemporains et parmi eux les deux figures tutélaires de la poésie nationale, Carlos Drummond de Andrade et Joao Cabral de Melo Neto.
Aux éditions Fario : Sumaymana, 2016, traduction de Max de Carvalho.