Max de Carvalho est poète, revuiste et traducteur.
Il a fondé et dirigé des années durant l’une de ces revues de littérature dont l’empreinte est durable et relève d’une forme de grâce. C’est rare. Ça s’appelait (et ça s’appelle toujours) La Treizième.
Deux de ses livres constituent une traversée d’artiste funambule au-dessus des gouffres où grondent les chutes de nos empires. La corde sur laquelle il danse savamment est tissée du chanvre le plus grossier, il s’agit du jeu de foot-ball mondialisé — opium que le Brésil, comme d’autres nations mais avec de singuliers et fantasques caprices -, a su cultiver à l’usage du peuple — auquel il a mêlé quelques fils d’or. Nous ne saurions trop inviter nos lecteurs et nos lectrices à se hâter de les lire. Le pré-texte est une gageure, il articule l’héroïsme trivial du sport au lyrisme le plus spirituel ; l’appareil de notes, véritable livre dans le livre, procède d’une délectable et malicieuse érudition.
Poésie du football brésilien ou Épinicie pour le pays des palmeraies, Chandeigne, 2014.
Consécration du désastre ou le triomphe du Brésil, Chandeigne, 2015.
Et plus récemment, en 2019, un recueil de poèmes, tout ensemble clairs et profonds, aux éditions Arfuyen : Le grand veneur des âmes.
Il traduit de nombreux poètes portugais et brésiliens, et notamment :
— Le Poème continu, somme anthologique, Herberto Helder,Chandeigne, Paris, 2002. (Prix Gulbenkian de traduction, 2004). Réédité en 2010 en Poésie/Gallimard.
— Traductions de Vitorino Nemésio et Herberto Helder dans Anthologie de la poésie portugaise contemporaine, Poésie/Gallimard, 2003.
— La Poésie du Brésil, Anthologie du XVI° au XX° siècle, Chandeigne, Paris, 2013.
- La poésie du Portugal. Des origines au XXe siècle, Chandeigne, 2021.
Il a créé et dirige la collection La Bibliothèque des Impardonnables, depuis 2017.
Il est lauréat du Prix Nelly Sachs en 2023.
Aux éditions Fario : Topographie sentimentale, 2017.