Jean-Michel Rey est né le 18 janvier 1942 à Paris. Il a suivi dès 1959 les cours de Merleau-Ponty au Collège de France avant de faire des études de philosophie à la Sorbonne (rencontre Derrida puis Ricoeur), tout en suivant des séminaires sur l’anthropologie, sur la psychanalyse. Il apprend alors des bribes d’allemand en travaillant sur Nietzsche puis sur Freud.
Il a enseigné la philosophie et l’esthétique à l’université de Paris VIII de 1969 à 2008. Il est professeur émérite depuis 2008.
Il a fondé et dirigé avec Marie Moscovici la revue L’Écrit du temps (1982 – 1988) aux éditions de Minuit, et a été directeur de programme au Collège international de philosophie de 1992 à 1998.
Pensant que philosophie et littérature sont indissociables et qu’entre le politique et la philosophie les liens sont étroits, il est l’auteur d’une vingtaine de livres sur Nietzsche, Freud, Kafka, Valéry, Péguy, Artaud, Thomas Mann.
Jean-Michel Rey a republié Philosophie de l’Histoire de France d’Edgar Quinet en écrivant une postface (Payot, 2009). Il a publié aux éditions de L’Olivier : Paul ou les ambiguïtés (2008), L’Oubli dans les temps troublés (2010). Persuadé que le théologico-politique a une version française aussi déterminante que la version allemande, il a écrit une trilogie intitulée Histoires d’escrocs : t. I, La vengeance par le crédit ou Monte-Cristo (2013) ; t. II, La Banqueroute en famille ou les Buddenbrook (2014) ; t. III, L’Escroquerie de l’homme par l’homme ou The Confidence-Man (2014). Cette trilogie fait suite à trois livres : La Part de l’autre (P.U.F., 1998), Le Temps du crédit (2002) et Les Promesses de l’œuvre (2003) publiés chez Desclée de Brouwer. Pensant aussi que l’économie est porteuse de problèmes qu’elle ne peut penser et qu’il faut donc l’ouvrir à une autre chose que certains écrivains ont su pressentir sans lui donner de nom : Musil, Péguy, Valéry notamment, il a écrit Penser avec l’imaginaire — Entretien avec Michel Enaudeau — (Les Belles Lettres, 2017). Défendant enfin l’idée que Thomas Mann a saisi l’essentiel de la démarche de Freud en réécrivant l’histoire allemande, Jean-Michel Rey a écrit Le Suicide de l’Allemagne — le Moïse de Thomas Mann (Desclée de Brouwer, 2018) en essayant de le montrer.