Marceline Desbordes-Valmore née 20 juin 1786 à Douai.
Son père, petit bourgeois ruiné par la révolution, devient cabaretier. La famille se retrouvant dans le besoin, sa mère décide en 1801 de se rendre avec elle en Guadeloupe auprès d’un cousin riche afin de commencer une nouvelle vie. Ce ne sera pas ainsi. Sa mère meurt de la fièvre jaune et Marceline orpheline retourne en métropole auprès de son père. Elle devient comédienne et se produit en France et en Belgique.
En 1808, elle rencontre le comédien et homme de lettres Henri de Latouche avec qui elle a une liaison passionnée. Cette liaison durera de façon intermittente pendant 30 ans.
En 1817, elle se marie avec un comédien sans talent, Prosper Lanchantin, connu sous le nom de Valmore. La vie à ses côtés n’est pas facile. Le couple se déplace souvent et a très peu d’argent. Ils ont quatre enfants dont un seul survivra à Marceline. Les deuils et drames jalonnent sa vie. Pour cette raison elle fut surnommée « Notre-Dame-Des-Pleurs ».
Son premier recueil, « Élégies et Romances » est publié en 1819. Cet ensemble de poèmes la fait connaitre et apprécier dans le monde littéraire. Elle reçoit plusieurs prix académiques. Forte du succès rencontré, elle cesse son activité au théâtre pour se consacrer à l’écriture. Elle écrit non seulement des poèmes, mais aussi des nouvelles, des contes pour enfant et même un roman. Le roi lui octroie une pension.
Elle a publié :
- Chansonnier des grâces, 1817
- Élégies et Romances, 1819
- Les Veillées des Antilles, 2 tomes, 1821
- Elégies et Poésies nouvelles, 1825
- Album du jeune âge, 1829
- Poésies, 1830
- Les Pleurs, 1833
- L’Atelier d’un peintre, roman, 1833
- Pauvres Fleurs, 1839
- Bouquets et Prières, 1843
- Poésies posthumes, 1860
Elle meurt le 23 juillet 1859 à Paris.
« La seule femme de génie et de talent de ce siècle et de tous les siècles », selon Verlaine, « La première voix authentique de la poésie féminine des temps modernes, » écrivait peut-être plus prudemment Yves Bonnefoy.